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D. DUEZ
I. GUAITELLA (a)

Philippe MARTIN

"La parole des politiciens :

comment la prosodie les différentie"

 

Ph. Martin, LLF, UFRL, Université Paris Diderot

 

Résumé :

Tout comme les chanteurs de chansons françaises, les femmes et les hommes politiques doivent pouvoir se différentier non seulement par leur programmes mais aussi et surtout par la voix, de manière à être facilement et rapidement identifiés dans les média par les auditeurs, qu’ils appartiennent à leurs électeurs ou non.

Cette différentiation, au-delà des accents régionaux la plupart de temps gommés pour se conformer à un français standard imaginaire, porte essentiellement sur les caractéristiques prosodiques, manifestant des variantes dans les réalisations des structures prosodiques des énoncés. Ces variantes ne sont pas seulement phonétiques (liées par exemple aux détails de réalisation des mouvements mélodiques conclusifs et de continuité), mais portent surtout sur la structuration prosodique du texte prononcé (non lu mais possiblement appris au préalable), modifiant passablement le mécanisme de reconstitution de la structure prosodique nécessairement réalisée par l’auditeur pour accéder au sens du texte.

Ainsi, F. Hollande parsème son discours d’ajouts prosodiques, J-L. Mélenchon prononce des énoncés courts terminés par des contours conclusifs proches du commandement, N. Sarkozy utilise des énoncés courts associés à des structures prosodiques quasi canoniques, etc.

D’autres exemples (M. Le Pen, M. Valls, A. Juppé, F. Bayrou) pourraient permettre la découverte des liens potentiels existant entre la personnalité supposée des orateurs et leurs réalisations prosodiques.

Communication :

D. DUEZ
I. GUAITELLA (a)
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